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Jean-Baptiste Oudry

vendredi 18 décembre 2015, par Marc Weikmans

Jean-Baptiste Oudry, né à Paris le 17 mars 1686 et mort à Beauvais le 30 avril 1755, est un peintre et graveur français.

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Biographie
Fils de Jacques Oudry, maître peintre et marchand de tableaux sur le pont Notre-Dame, et de sa femme Nicole Papillon, qui appartenait à la famille du graveur Jean-Baptiste-Michel Papillon, Jean-Baptiste Oudry étudia tout d’abord à l’école de la maîtrise de Saint-Luc, dont son père était directeur. Il fut placé ensuite chez Nicolas de Largillière, dont il devint bientôt le commensal et l’ami.

En 1708, à l’âge de vingt-deux ans, il fut admis en même temps que ses deux frères à l’Académie de Saint-Luc. Il fit pour morceau de réception un Saint-Jérôme en buste, tenant d’une main un livre et ayant l’autre appuyée sur une tête de mort. Oudry s’adonna d’abord au portrait. On cite ceux de ses fils, celui de M. d’Argenson, lieutenant de police, enfin le Portrait du tsar Pierre Ier. Il fit aussi des buffets, dont deux furent exposés aux Salons de 1737 et de 1743. Pour gagner sa vie, il composa des tableaux d’histoire, entre autres une Nativité et un Saint-Gilles pour l’église Saint-Leu de Paris, et une Adoration des mages pour le chapitre de Saint-Martin-des-Champs. En 1709, il épousa Marie-Marguerite Froissé, fille d’un miroitier, à laquelle il donnait des leçons de peinture. Leur fils Jacques-Charles Oudry fut aussi peintre[1], leur fille Marie épousa le peintre Antoine Boizot. Oudry fut nommé professeur adjoint à la maîtrise en 1714 et professeur en 1717. Il fut agréé à l’Académie royale de peinture en 1717 et titulaire en 1719 sur L’Abondance avec ses attributs. Il devint professeur adjoint en 1739 et professeur en 1743.

Grâce à son ami le miniaturiste Jean-Baptiste Massé, il fit connaissance du marquis de Beringhem, premier écuyer du roi. Outre de nombreux ouvrages qui lui furent commandés pour le roi, il obtint un atelier dans la cour des princes aux Tuileries et un logement au Louvre. Il y avait formé un cabinet renommé. « Il n’y admettait, dit son biographe l’abbé Gougenot, que ses propres tableaux. » Aussi fut-il accusé d’avoir vendu des copies, afin de conserver les originaux.

Recommandé à l’intendant des finances, Louis Fagon, il réalisa la décoration en arabesques mêlées de fleurs et d’oiseaux du salon de sa propriété de Vauré et de sa maison de plaisance de Fontenay-aux-Roses. Oudry suivait les chasses royales et faisait de fréquentes études dans la forêt de Compiègne. Fagon chargea Oudry de rétablir la manufacture de Beauvais, tombée en décadence. Oudry s’adjoignit François Boucher et Charles-Joseph Natoire pour exécuter la copie des tableaux. On lui confia également l’inspection de la manufacture des Gobelins, où l’on exécutait les tapisseries des chasses du roi d’après ses tableaux.

Oudry a laissé un grand nombre de dessins. Les plus connus sont les 275 dessins qui servirent à l’édition dite des Fermiers généraux[2] et les Fables de La Fontaine, gravées par Charles-Nicolas Cochin. Il est également l’auteur d’un Almanach de rébus paru en 1716.


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