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Le Corps des fusiliers marins belge
jeudi 9 janvier 2025, par

Note liminaire


Les textes qui suivent, ont été repris d’articles divers que j’ai glané ci et là, et qui constituent la trame de ce document historique. Certaines photos sont issues de ces articles et d’autres de mes archives personnelles.
Préambule

L’instruction des cadres actifs de ce qui, à l’époque, était dénommée Infanterie de Marine, s’effectuait à l’Ecole d’Infanterie sise à Arlon suivie d’une formation appropriée à la CENFORNAV (CENtre de FORmation NAVale) de Sainte-Croix à Bruges à la caserne Victor Billet. Les élèves candidats sous-officiers et officiers fusiliers marins, suivaient ensuite une formation pratique au champ de tir de Bourg Léopold, avant de recevoir le béret noir au terme de leur formation. Pour les cadres actifs, lors de leur passage à l’EI (école d’infanterie d’Arlon) d’autres formations étaient prévues : un stage pratique à l’école du génie de Jambes pour une instruction théorique et pratique des explosifs et un stage de six semaines à l’IRMEP (Institut Royal Militaire d’Education Physique) afin d’obtenir le brevet d’aide-moniteur en éducation physique et sports militaire.
L’instruction pour les matelots réservistes et de carrière ainsi que les jeunes candidats sous-officiers de réserve et candidats officiers de réserve avait lieu à CENFORNAV à Sainte-Croix – Bruges.




Genèse du corps
La DIVMAR et ses tâches

Renaissance
Récemment l’état-major de la Marine a décidé de réorganiser les différentes divisions de la réserve en créant un lien direct avec les unités d’active. Dans le cadre de la protection des ports, il est décidé de créer une compagnie de fusiliers marins de réserve opérationnelle.
La DIVMAR est de retour. Ses tâches seront très variées. Dans une première phase, la DIVMAR sera responsable de la sécurité et de la défense des installations côtières et des navires de la marine. Elle contribuera aussi à la formation des jeunes marins.
Dans un deuxième temps, elle renforcera la capacité du futur module déployable de protection du port en établissant des équipes de zodiacs rapidement déployables en cas de menace accrue.

MARFUS atteint la vitesse de croisière
C’est le 26 mars 2023, lors de la journée de la Marine à Oostende, le détachement des fusiliers marins (MARFUS) est officiellement créé, après qu’il avait été dissous à la suite de la suspension de la conscription. En conséquence, les effectifs de la Défense subissent une forte diminution. Le nouveau commandant du détachement, le capitaine de corvette Johan Proot, reçoit des mains du vice-amiral Jan De Beurme la bannière de l’unité. C’est avec une certaine fierté que le capitaine de corvette en retraite Daniel Proot, dernier commandant de la DIVMAR avant sa dissolution, voit son fils faire revivre cette unité.
L’idée de recréer le détachement mûrissait depuis un certain temps. Après sa suspension, de nombreuses tâches précédemment effectuées par la DIVMAR ont dû être exécutées par d’autres unités, souvent en cumulé. En outre, le contexte de la sécurité maritime a également évolué de manière significative au cours des dernières décennies, avec, entre autres, la protection des navires marchands et des ports en tête des priorités. Ces défis signifient que notre marine, en partie sous l’impulsion de l’OTAN, doit également s’adapter à ce contexte changeant. L’intention initiale était de faire revivre le détachement des fusiliers marins au sein de la réserve, mais il a été décidé de recruter à a fois des militaires de carrière et des réservistes. D’ici 2040, l’unité devrait compter 250 militaires actifs et autant de réservistes.
Avec beaucoup de dynamisme et de passion, des militaires de carrière et des réservistes s’associent aujourd’hui pour mettre en place et développer ce projet. Notre marine disposera ainsi, à court et à moyen terme, d’une toute nouvelle capacité expéditionnaire de « Harbour Protection « (protection des ports) ; d’ici à 2030, cette capacité devrait inclure la force d’un escadron complet pour passer à un bataillon avec trois escadrons et un élément cadre d’ici à 2040. L’unité aura un large éventail de tâches : protection des navires et des infrastructures portuaires critiques, tant du côté mer que du côté terre, soutien des opérations « Fort to Port » (transit d’équipement militaires d’alliés par le port d’Anvers ou de Zeebruges, par exemple), mise à la disposition d’équipes d’arraisonnement, de détachements de protection des navires (VPD – Vessel Protection Detachments) pour assurer la sécurité des navires marchands, protection de la force maritime (MFP – Maritime Force Protection), formation au tir au sein de la marine et formation de base (MIF – Militaire Initiale Formation) pour les candidats.
Au sein de la Naval Academy, l’organisme de formation de la Marine, il y a déjà aujourd’hui des fusiliers marins qui encadrent la formation de base des recrues de la Marine et qui sont responsables de l’instruction au tir du personnel de la marine.
Ce projet s’inspire en partie de nos voisins du nord, le Fleet Marine Squadron (FMS) de la Koninklijke Marine (La Marine royale des Pays-Bas) et les fusiliers marins français. À l’instar du FMS, la première compagnie sera également baptisée « Squadron MARFUS ».
[1] fusils Automatique Léger modèle 3 à crosse repliable utilisée par les unités parachutistes et fusiliers marins
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[2] le grade de Maître à la Force-Navale correspond à celui de premier-sergent
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[3] maître d’équipage
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[4] Navires Chasseurs de Mines Océaniques
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[5] sous-officier opérations et entraînement
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