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Parménide et l’Univers
jeudi 15 août 2024, par
Formation
Doxographie
Il est nécessaire que tu sois instruit de toutes choses,
à la fois du cœur exact de la Vérité persuasive
Et des opinions des mortels, où n’habite pas la conviction vraie.
Que l’habitude, remplie d’expérience, ne se contraigne pas à suivre cette voie : Rouler un œil qui n’atteint pas son but, une ouïe et une langue bruissantes d’échos, Mais discerne par la raison la preuve décisive, fruit d’âpres discussions.
Parménide d’Elée, ami de Xénophane, s’opposait à ses thèses, mais en même temps attaquait la position contraire. Car d’une part il affirme que l’Univers est éternel et immobile, conformément à la vérité des choses, car il est tout d’une pièce, soustrait au mouvement et dépourvu de fin. Mais, d’autre part, il soutient qu’il y a génération des choses que l’opinion perçoit à tort comme existantes ; et les sensations, il les exclut du critère de la vérité. Il dit encore que s’il existe en plus de l’être ce quelque chose n’est pas l’être et que le non-être n’existe pas dans la totalité des choses. C’est en ce sens qu’il admet que l’être est inengendré.
En effet, Parménide forme encore l’hypothèse que l’univers est éternel, inengendré et sphérique. Cela n’empêche pas qu’il renonce à s’écarter de l’opinion commune : selon lui, le feu et la terre sont les principes de l’univers, la terre étant la matière, le feu étant la cause efficiente et l’agent. Il disait que le monde est sujet à la corruption, sans préciser comment ; mais il disait en même temps que l’univers est éternel, non engendré, sphérique et semblable, ne comportant pas le lieu en lui-même, immobile et limité. (Réfutation de toutes les hérésies.)
Parménide paraît s’attacher à l’Un selon la raison. Parménide, semble-t-il, fait preuve d’une pensée plus pénétrante. Car estimant que, s’ajoutant à l’être, le non-être n’existe pas, il considère que nécessairement l’être est un et qu’il n’existe rien d’autre. Mais, forcé de tenir compte des phénomènes et de reconnaître que, si le point de vue de la raison exige l’Un, le point de vue de la sensation exige les multiples, il pose derechef deux causes et deux principes, le chaud et le froid, autrement dit le feu et la terre. Et parmi ces principes, il range le chaud dans la catégorie de l’être et l’autre dans le non-être. (Métaphysique.)
Les uns abolissaient complètement la génération et la corruption, car ils affirmaient que nul existant n’est engendré ni ne se corrompt, et que c’est là seulement pour nous une apparence. Telle est la doctrine des disciples de Mélissos et de Parménide, qui, même si par ailleurs elle paraît fort remarquable, ne saurait être considérée comme parlant le langage de la physique. Car si certains existants sont inengendrés et parfaitement immobiles leur cas relève d’une discipline différente et première par rapport à la physique. Mais en formant l’hypothèse qu’il n’existe rien d’autre en plus de la substance des choses sensibles, tout en étant les premiers à concevoir que, sans l’existence de certaines natures telles, il ne saurait y avoir connaissance ou sagesse, ils transféreraient sur les réalités sensibles les raisons qui ne valent que pour les natures immobiles. (Traité du ciel.)
En prenant appui sur es arguments, certains, passant outre à la sensation, la méprisaient et estimaient, que l’univers est un, immobile et illimité, car la limite devrait confiner au vide. Par conséquent, il y a des philosophes qui, pour ces raisons, ont professé cette opinion sur la vérité. Mais, alors que du point de vue de l’argumentation, leurs thèses sont parfaitement cohérentes, du point de vue des réalités, il semble que ce serait pure folie que d’y souscrire. (De la génération et de la corruption.)
Parménide paraît s’être attaché à l’Un selon la raison. Parménide, semble-t-il, fait preuve d’une pensée plus pénétrante. Car estimant que, s’ajoutant à l’être, le non-être n’existe pas, il considère que nécessairement l’être est un et qu’il n’existe rien d’autre. Mais, forcé de tenir compte des phénomènes et de reconnaître que, si le point de vue de la raison exige l’Un, le point de vue de la sensation exige les multiples il pose derechef deux causes et deux principes, le chaud et le froid, autrement dit le feu et la terre. Et parmi ces principes, il range le chaud dans la catégorie de l’être et l’autre dans celle du non-être.
Parménide pensait que le Soleil est fait de feu.
Parménide pensait que la Lune est faite de feu.
Parménide pensait que la lune est égale au Soleil, car c’est de lui qu’elle tire son éclat.
Thalès fut le premier à déclarer que la Lune est illuminée par le Soleil. Pythagore et Parménide de même.
Parménide pensait que le Soleil et la Lune se sont formées par séparation de la Voie lactée, et que celui-ci est formé à partir d’un mélange subtil qui est chaud, alors que celle-là est formée d’un mélange dense qui est froid.